Aussi abstraite que nourrissante pour l’imaginaire, la notion de bout du monde demeure pour la plupart d’entre nous sans matérialisation concrète. Nous descendons en marche du train à grande vitesse de notre époque pour l’éprouver quelques jours, ce bout du monde. Le temps d’une halte. Mais pour Mélusine Mallender, le voyage à moto en solitaire est une option plus artistique et plus âpre pour aller à la rencontre du monde et des hommes qui la peuplent. En 2010, la jeune femme a rallié le Japon depuis Paris au guidon de sa petite Varadero 125. Cette année, elle vient de boucler sa seconde expédition moto au long cours. Elle nous raconte son voyage.
Source moto journal
Ma petite moto Varadero 125cc, a été mon 1er et unique véhicule, acheté dès mon permis en poche. C’est dans la joie que nous nous sommes apprivoisé et c’est dans les galères et bonheurs du quotidien, de la vie, que nous avons appris à reconnaître en l’une et l’autre nos limites et nos qualités. Bien plus qu’un simple véhicule, elle signifiait l’accès à cette idée simple que, dorénavant, je pouvais partir à tout instant, aller là où bon me semblait, concevoir une indépendance qui résonnait du simple mot « liberté ».
10 ans et 110 000 km plus loin, elle m’a signalé qu’il était temps pour elle de lever le pied, que le stress parisien ne lui convient plus. Qu’elle méritait une retraite plus tranquille. Un crève cœur pour moi qui fit rapidement germer une idée : il nous fallait une dernière chevauchée, un voyage pour se dire au revoir. Et comme le saumon revenir là où son âme était née, au Japon, après un trajet qui devait être également une ode à cette liberté qu’elle m’avait offert…
Parce que l’amour est le moteur de toute chose et que la liberté en est l’essence, j’ai décidé de partir avec mon Joly Jumper mécanique vers le soleil levant, à la rencontre de femmes et d’hommes luttant à leur manière pour le droit à la liberté
http://www.melusinemallender.fr/
Comme quoi un 125 est source aussi de plaisir et d evasion